Jean
Marc Ayrault est un "bâtisseur" !
Sa
longue carrière politique débute en 1971 lorsqu’il s’investi au Parti
Socialiste. En 1976, à 26 ans il devient le plus jeune Maire de France d’une
commune de plus de 30 000 habitants : Saint Herblain (banlieue
nantaise, Loire Atlantique).
Il
développe une structure intercommunale en 1982 (Connue maintenant sous le nom de "Nantes Métropole"),
avant d’être Maire de Nantes (1987) et prendre la présidence de celle-ci en
2002 (en plus des mandats successifs de
Député et de Président du Groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale.
Il
est souvent porté à son crédit d'avoir favorisé une vie culturelle active à
Nantes, mais aussi d’être à l’initiative de la rénovation de l’urbanisme et des
transports sur cette métropole.
Depuis plus de 10 ans, cet homme semble attaché à
cette intention contre laquelle de nombreux adversaires s’élèvent : des
autochtones (agriculteurs, villageois situés sur le site), des militants pour
un développement écologique et économique raisonné, des mouvements politiques -
notamment le Parti de Gauche -, des associations, . . .).
Le sujet a même été au cœur de la dernière campagne
présidentielle dont chacun connait l’issue. Elu, François Hollande a désigné
Jean Marc Ayrault comme Premier Ministre.
La hauteur des responsabilités ne semble pas avoir
"éclairé" ce dernier, malgré les arguments contradictoires
développés :
-
en quoi un aéroport aussi important servirait-il
mieux la région alors que celle-ci
o dispose
déjà d’un aéroport qui est loin d’être saturé,
o est
traversée par un réseau autoroutier et ferré performant,
o a
une ouverture maritime qui est à l’origine du développement de Nantes ?
-
comment cette intrigue pourrait elle respecter les
engagements du Président de la République lors de la dernière campagne quand il
mettait en avant "[sa] volonté de concertation avant toute
entreprise" ?
-
quels impacts écologiques et économiques ce plan
va-t-il avoir dans un cours et long terme ?
Il
aura fallu quinze jours à Cécile Duflot pour réagir. Quinze longues journées où
elle a assisté sans rien dire aux affrontements, parfois violents, entre forces de
l'ordre et opposants au projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
C’est
sur l’antenne de RTL qu’elle a fait part d'"un désaccord, ancien et
acté", avec le premier ministre. "Je ne suis pas ministre du
maintien de l'ordre
mais je ne crois pas que, sur des sujets aussi compliqués, la répression et le
manque de dialogue – ce qui est le cas – soient la bonne méthode"
Seul
Noël Mamère s’est interrogé ouvertement mardi dernier, sur la participation
écologiste au gouvernement "(…) A un moment donné, on ne
pourra plus tenir la ficelle par les bouts et
là, le fil se tend dangereusement (...)", avant de rajouter, le
lendemain "On est en droit de s'interroger sur la poursuite de notre soutien à un gouvernement
qui utilise la force comme ses prédécesseurs pour imposer un projet dont ne veulent pas les habitants."
Pour
autant, à aucun moment, l'idée de quitter ce gouvernement n'a effleuré les écologistes.
Ce groupe qui se présente comme étant "le 1er
groupe mondial de concessions et de constructions", a eu un chiffre
d’affaire qui avoisinait les 37 milliards d’euros, en 2011.
Quel crédit donner à cette politique néolibérale qui ne
respecte que la loi des dividendes à se partager "entre soi", gens de
pouvoir ?
Pour sa part, le Front de Gauche s’est clairement positionné
dans son programme "l’Humain d’abord". Tout développement ne pourra se réaliser que dans le cadre
d’une planification écologique. Ce n’est pas l’argent qui doit orienter les
choix, mais le bien commun !